Viandes et risque de maladie inflammatoire de l'intestin

Auteur Sandra Maribaux
Auteur : Sandra Maribaux, publié le 11/06/2010
Relu par le comité de rédaction

Les viandes peuvent-elles augmenter le risque de ce problème de santé ? Une étude a tenté de le savoir. Voici les résultats.

Les gens adorent la viande, les double cheeseburgers, le poulet frit, le lard, tout en fait. Nous adorons les viandes, mais la plupart d'entre nous ne sait pas qu'elles possèdent une réputation douteuse.

Des études ont déjà prouvé que manger beaucoup de viandes peut augmenter le risque des maladies du cœur et du cancer du côlon. Et une nouvelle étude suggère à présent que les viandes, ainsi que le poisson, augmentent le risque de maladie inflammatoire de l'intestin.

Dans une étude publiée dans la revue "American Journal of Gastroenterology", des chercheurs français ont montré que les femmes qui consommaient le plus de protéines animales avaient 3 fois plus de risque de souffrir d'une maladie inflammatoire de l'intestin (que celles qui mangent des quantités normales de protéines).

Toutefois, pas n'importe quelle protéine animale augmentait le risque selon les chercheurs. Les viandes et les poissons étaient coupables dans leur étude, mais pas les produits laitiers ni les œufs.

Sur les 67 000 femmes suivies sur une période de 10 ans (âgées entre 45 et 65 ans au départ de l'étude), seules 77 femmes ont été diagnostiquées avec une maladie inflammatoire chronique intestinale, mais 90% des participantes consommaient tous les jours une quantité de protéines animales supérieure à celle recommandée par les nutritionnistes. Les quantités recommandées (toutes sources confondues) de protéines sont de 46 grammmes par jour pour les femmes, et de 56 grammes par jour pour les hommes.

Les chercheurs affirment que les viandes augmentent le risque de maladie inflammatoire de l'intestin car la digestion des protéines animales produisent des produits finis toxiques tels que le sulfure d'hydrogène et l'ammoniac.

Les scientifiques recommandent donc aux femmes de réduire leur consommation de produits alimentaires provenant des animaux, d'autant plus que l'étude a montré que les femmes mangeaient trop de viandes.

Les maladies inflammatoires chroniques intestinales peuvent mener à des problèmes majeurs comme la maladie de Crohn (maladie inflammatoire chronique de l'ensemble du tube digestif, suspectée d'être due à une hyperactivité du système immunitaire à l'encontre de substances ou de tissus qui sont normalement présents dans l'organisme.), la rectocolite hémorragique (ou colite ulcéreuse) et un risque accru de cancer du côlon (qui se développe à partir de la muqueuse du "gros intestin" ou côlon).

Les chercheurs estiment qu'équilibrer les apports protéinés de source animale avec les protéines végétales est une bonne idée. Ils pensent que l'on peut manger beaucoup d'aliments à haute teneur protéique sans manger plusieurs animaux chaque semaine. Les protéines végétales (noix, haricots, lentilles, etc.) n'augmentent pas ce risque, même à des niveaux élevés de consommation.

Si vous avez un risque génétique de souffrir de la maladie inflammatoire de l'intestin (ce problème de santé a tendance à être observé chez plusieurs personnes de la famille), vous devriez consulter votre médecin ou nutritionniste pour voir s'il convient de réduire votre consommation de protéine animale.


Que pensez-vous des résultats de cette étude qui montre qu'une surconsommation de viandes peut augmenter le risque de maladie inflammatoire de l'intestin ? Si vous avez aimé cet article, merci de le recommander sur Facebook, de le tweeter, de lui donner un vote +1 sur Google Plus.
Photo portrait de l'auteur Sandra Maribaux
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